Mark Zuckerberg change une nouvelle fois de cap stratégique. Après avoir rebaptisé son groupe Meta pour refléter sa volonté d’imposer le métavers, le dirigeant mise désormais pleinement sur l’intelligence artificielle avec la création d’une nouvelle structure nommée Superintelligence. Cette entité, interne au groupe, bénéficie déjà de moyens considérables et concentre les efforts de recrutement les plus agressifs du secteur.
Meta structure ses ambitions IA autour de Superintelligence
Le groupe californien n’en est pas à ses débuts dans le domaine. Meta est déjà à l’origine de LLaMA, un modèle de langage open source dont la quatrième itération est désormais intégrée à Facebook, Instagram et WhatsApp. Mais ces dernières semaines, l’entreprise a significativement accru ses investissements, à la fois technologiques et humains, pour structurer ses efforts autour d’une équipe dédiée.
Cette cellule baptisée Superintelligence regroupe des profils issus des principaux laboratoires du secteur, dans un objectif clairement défini : accélérer le développement de modèles de très grande échelle, en interne. Meta semble vouloir capitaliser sur son parc applicatif et son accès direct à des milliards d’utilisateurs pour se positionner face à OpenAI, Google DeepMind ou encore Anthropic.
Meta multiplie les recrutements à très haut niveau. Si l’on en croit les experts de Bloomberg, Ruoming Pang, ancien ingénieur spécialisé dans l’IA chez Apple, aurait été convaincu de rejoindre la nouvelle division contre une compensation se chiffrant en centaines de millions de dollars. Il ne s’agit pas d’un cas isolé. Plusieurs profils clés ayant travaillé sur GPT-4o, Claude, ou Gemini figurent désormais dans l’organigramme de Superintelligence.
Parmi les noms identifiés, on retrouve notamment :
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Trapit Bansal, Suchao Bi, Huiwen Chang, Ji Lin, Hongyu Ren, Jiahui Yu, Shengjia Zhao, Lucas Beyer, Alexander Kolesnikov, Xiaohua Zhai – tous passés par OpenAI
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Jack Rae et Pei Sun, anciens de Google DeepMind
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Joel Pobar en provenance d’Anthropic
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Nat Friedman, ex-CEO de GitHub
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Daniel Gross, précédemment à la tête de Safe Superintelligence
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Alexandr Wang (Scale AI)
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Johan Schalkwyk (Sesame AI)
Contrairement à des plateformes comme Perplexity ou ChatGPT, Meta dispose déjà d’un accès direct aux utilisateurs finaux via ses principales applications. WhatsApp, Messenger, Instagram ou encore Facebook offrent un levier de diffusion immédiat pour les innovations de Superintelligence, en particulier dans l’intégration de chatbots, d’assistants contextuels ou de moteurs de recommandation enrichis.
Ce réseau d’applications pourrait permettre à Meta d’ancrer plus rapidement ses modèles dans les usages quotidiens, sans avoir à créer une base d’utilisateurs depuis zéro. Une approche complémentaire à celle des laboratoires spécialisés, plus centrés sur la performance des modèles que sur leur implantation directe dans des produits de grande consommation.
