Dans le secteur du streaming vidéo sur demande (SVOD), la concurrence est vraiment acharnée. Et de son côté, Amazon Prime Video se prépare à franchir une étape très importante. En effet, l’introduction imminente de la publicité au sein de sa formule d’abonnement de base annonce un tournant majeur, non sans conséquences sur la qualité de l’expérience utilisateur.
L’avènement de la publicité sur Prime Video
D’après les dernières informations, Prime Video emboîte le pas à des acteurs majeurs tels que Netflix et Disney+ en révisant son modèle d’abonnement. Dès 2024, les utilisateurs français du service de streaming d’Amazon seront confrontés à une nouvelle réalité : la présence de publicités au sein de la plateforme. Ce changement, déjà effectif aux États-Unis ainsi que dans d’autres régions depuis fin janvier, s’accompagne d’une proposition quelque peu controversée : pour jouir d’une expérience sans publicité, il faudra désormais mettre la main à la poche.
Le coût supplémentaire, fixé à 2,99 dollars par mois dans les territoires concernés, suggère une stratégie visant à monétiser davantage l’expérience Prime Video tout en offrant une option pour ceux désirant éviter les interruptions publicitaires. Forbes soulève un point critique révélé par 4KFilme, un site allemand : l’introduction de la publicité s’accompagne d’une réduction notable de la qualité audiovisuelle. En effet, certains contenus diffusés avec publicité ne bénéficient plus des améliorations Dolby Vision et Dolby Atmos, des technologies de pointe pour l’image et le son.
Il est important de noter que ces formats haut de gamme, assurant une qualité d’image dynamique HDR (Dolby Vision) et un son immersif en trois dimensions (Dolby Atmos), ne sont pas universellement appliqués à l’ensemble du catalogue Prime Video. Des productions phares telles que Jack Ryan, Reacher, ou Le Seigneur des Anneaux : Les Anneaux de Pouvoir restent des exceptions notables. Toutefois, la décision d’Amazon de restreindre l’accès à ces fonctionnalités avancées dans ses offres avec publicité reflète une volonté claire de segmenter son offre et, potentiellement, de pousser les consommateurs vers des abonnements plus onéreux.
Pour l’instant, les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, et l’Allemagne figurent parmi les premiers marchés touchés par cette innovation. En France, l’arrivée de la publicité est prévue pour cette année, bien que les détails précis, tant en termes de calendrier que de tarification, restent encore flous.
Cette évolution tarifaire s’inscrit dans un contexte plus large de hausse des prix au sein du secteur SVOD, une tendance qui voit Prime Video suivre les traces de Netflix et Disney+ dans leur quête de nouveaux revenus. Reste à voir comment le public réagira à ces changements, notamment en ce qui concerne la dégradation potentielle de la qualité audiovisuelle en présence de publicités. La question est de savoir si les utilisateurs accepteront ce compromis ou s’ils privilégieront les formats 4K UHD, HDR10, et Dolby Digital 5.1 toujours disponibles, malgré l’ajout de publicités.