Avez-vous déjà ressenti l’agacement de devoir utiliser le routeur de votre FAI, sans avoir la moindre liberté de choix ? Pour les Belges, cette frustration est sur le point de devenir un lointain souvenir. La Belgique se joint à la liste des pays européens progressistes en matière de droits numériques.
Vers une Europe plus flexible : la Belgique ouvre la voie
Selon une récente décision de l’Institut belge des services postaux et des télécommunications (IBPT), les résidents belges ne sont plus liés aux routeurs traditionnels fournis avec leurs abonnements Internet. En d’autres termes, si vous résidez en Belgique, vous avez désormais la liberté de choisir le modem qui vous convient, qu’il soit plus performant, plus sécurisé ou tout simplement plus adapté à vos besoins.
Pourquoi un tel changement ? L’IBPT vise à rendre le marché des télécommunications plus concurrentiel et à offrir plus d’options aux consommateurs. Les opérateurs, de leur côté, ne sont pas laissés dans l’ombre. Ils sont dans l’obligation de fournir toutes les spécifications techniques de leurs dispositifs dans un délai de six mois après la mise en œuvre de cette décision. De plus, ils ont jusqu’au 1ᵉʳ novembre 2024 pour s’assurer que leurs abonnés puissent connecter leurs équipements personnels au réseau.
L’Europe n’est pas en reste. Des pays comme l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas ont déjà franchi le pas, permettant à leurs citoyens de jouir de cette liberté technologique. L’Union européenne semble encourager ce mouvement, évoquant régulièrement l’idée dans diverses directives.
La France, en revanche, se présente comme un cas à part. Bien que techniquement rien n’empêche les Français de choisir leur modem, le chemin vers cette liberté est semé d’embûches. Des géants des télécommunications comme Orange ont compliqué la tâche en apportant des modifications à leurs réseaux. La souscription à une box est souvent inévitable, et l’utilisation d’un routeur alternatif reste un défi pour la plupart.
La possibilité de choisir son propre modem peut sembler anodine pour certains, mais elle représente une avancée majeure pour les technophiles et ceux qui cherchent à optimiser leur expérience en ligne. La Belgique vient de marquer des points dans la course à la liberté numérique en Europe. Espérons que d’autres pays, dont la France, suivront bientôt cette tendance, offrant ainsi plus d’opportunités et de personnalisation à leurs citoyens du numérique.