Les chercheurs japonais viennent de franchir un cap inédit dans le domaine des télécommunications. Une vitesse de transfert de 1,02 petabit par seconde a été atteinte sur une distance de 1 808 kilomètres, soit l’équivalent d’un trajet entre Berlin et Naples, ou entre le Missouri et le Montana. Ce résultat place le Japon en tête des performances mondiales en matière de transmission de données par fibre optique.
Une fibre optique à 19 cœurs pour franchir les limites actuelles
À l’origine de cette avancée, on retrouve les équipes du National Institute of Information and Communications Technology (NICT) et de Sumitomo Electric Industries. Leur réussite repose sur l’utilisation d’un câble optique de 19 cœurs d’un diamètre total de 0,125 mm, comparable à celui d’une fibre conventionnelle. Cette technologie permet de multiplier les canaux de transmission tout en restant compatible avec les infrastructures actuelles.
Les performances obtenues ouvrent des perspectives inédites. Plus d’un million de gigaoctets de données par seconde peuvent être transférés, l’équivalent de 30 copies du catalogue complet de Netflix téléchargées chaque seconde. À l’échelle nationale, cela représente une capacité 26 fois supérieure au trafic internet fixe actuel du Japon, selon les prévisions pour novembre 2024.
Un jalon majeur pour l’après-5G et les échanges intercontinentaux
Cette démonstration marque la première fois qu’un tel débit est maintenu sur plus de 1 000 kilomètres avec une fibre standard, sans recourir à des infrastructures expérimentales de grande taille. Elle constitue ainsi une étape stratégique vers les futures générations de réseaux.
Les chercheurs considèrent cette performance comme un socle technique solide pour faire face aux besoins croissants en matière de transfert de données longue distance, notamment à l’échelle intercontinentale. À terme, cette technologie pourrait devenir centrale dans l’évolution des systèmes de communication post-5G, dont les exigences en bande passante sont amenées à exploser.
